Les qualités du CèdreProtection contre l'incendie |
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Feuillage peu inflammable (y compris les aiguilles anciennes) constituant une litière très compacte et très peu combustible; les boisements denses de Cèdres, au couvert sombre, sont très résistants au feu. Les zones incendiées sont en outre assez rapidement colonisées par les semis naturels. Dans les Calanques, la cédraie du vallon de Chalabran a résisté au violent incendie de 1990, alors que toute la pinède contiguë a brûlé; le feu s'est arrêté seul à la première rangée de Cèdres, qui ont souffert mais ne sont pas morts. Les cèdres des crêtes de Chalabran, espacés dans des pierriers, ont également résisté alors que les pins placés dans les mêmes conditions ont brûlé. |
Qualité : brun jaune ou rosé, aromatique, tendre et assez léger (densité 0,5 à 0,6), à grain fin, sans canaux résinifères; retrait moyen; sciage facile et séchage rapide ne causant pas de déformations et peu de fentes; bon usinage; très durable (traitements inutiles); utilisable en menuiserie extérieure, charpente, ébénisterie, déroulage et tranchage; coffrage et bois d'industrie pour les débits noueux ou les produits d'éclaircie; une scierie spécialisée à St Cyr sur Mer (SICARDI).
Les résultats obtenus sont pourtant inégaux, en raison de ses exigences écologiques et des facteurs limitants sa croissance.
La fertilité dépend aussi de la topographie, les positions favorables de bas de versant, de vallon ou de plaine correspondant souvent à des colluvions épaisses ou des sols profonds qui assurent une bonne alimentation en eau.
Au dessus, il faudra éviter les marnes et les dolomies sableuses, tout substrat massif, compact et rechercher au contraire les facteurs d'hétérogénéité plus propices à constituer des substrats aérés, meubles.
Cèdre de l'Atlas | Cèdre du Liban | Cèdre de Chypre | Cèdre de l'Himalaya | |
Résistance à la sécheresse | 2(a) | 1 | 1 | 3(b) |
Résistance aux pucerons | 3 | 1 | 1 | 2 |
Résistance aux gelées | 2(c) | 3(d) | 3 | 1 |
Vigueur | 1(e) | 2 | 3 | 2(b) |
Légende: du meilleur (1) au pire (3),
notes: |
Elevage pendant 7 à 8 mois maximum en conteneur (plants 1-OG), afin de diminuer le risque de déformations racinaires (enroulements et chignon) qui peuvent s'avérer ultérieurement dramatiques pour l'avenir du boisement; le volume optimal du conteneur est voisin de 500 cm3.
En bandes (dérogation au règlement F.F.N,) dans les boisements de protection situés en secteur venté; installer les bandes perpendiculairement au vent dominant; largeur de la bande comprise entre 2 et 3 fois la hauteur de l'abri; surface de l'interbande de l'ordre de 30 %.
L'intégration dans le paysage de placeaux de dissémination est bonne, mais l'expérience a montré que leur installation et leur entretien sont difficiles; les remplacer plutôt par des lignes de dissémination équidistantes d'environ 100 m.
Des chenilles:
la tordeuse (Epinotia cedricica), causant des défoliations périodiques en hiver, reconnaissable par les débris d'aiguilles consommées demeurant sur les branches avec les déjections (octobre à avril). Présente dans beaucoup de reboisements, elle est en progression, mais peu dangereuse;
la processionnaire causant de très graves dégât et provoquant la mort de nombreux arbres.
Un puceron: (Cedrobium laportei), causant des défoliations pouvant entraîner la mort des arbres à basse altitude dans les mauvaises classes de fertilité, reconnaissable par la chute des aiguilles non consommées et la présence d'un manchon noir sur les branches (printemps et automne); un hyménoptère parasite est actuellement introduit pour le combattre.
Un insecte parasite de la graine (Megastisgmus suspectus), en particulier les années de faible production (ne récolter que lors des fortes productions).
Les lapins et les lièvres attaquent parfois les jeunes plants (manchons de protection nécessaires), ainsi que les sangliers (fouissement de la motte)
INSTITUT POUR LE DEVELOPPEMENT FORESTIER (1974). n°6 et 8 comprenant des article consacrés aux reboisements en cèdre
MARQUESTAUT J. (1983). Le Cèdre, AFOCEL, Information-Forêt, n] 2, fasc. 219, pp. 99-109.
QUIQUANDON B. (1976). Le bois de Cèdre provenant des reboisements français, Centre technique du bois, Paris, 31 p.
TOTH J. (1978). Contribution à l'étude de la fructification et de la régénération naturelle du Cèdre de l'Atlas dans le sud de la France, Thèse de docteur-ingénieur, Université d'Aix-Marseille 111, Faculté des Sciences de St-Jérôme, 136 p.